voici un maintenant un resumez des OAV ........ Avant d'aborder cette nouvelle mais courte série du maître, il faut préciser que celui-ci est un excentrique de la narration, créant des univers de SF assez différents mais où tous les personnages peuvent s'y croiser un jour ou l'autre (et tant pis pour les anachronismes). Ainsi, notre héroïne du jour, Maetel, à bord du célèbre Galaxy Express 999, croise parfois sur sa route des personnages aussi célèbres qu'Harlock ou sa sœur Emeraldas.
Pour mieux comprendre, voici une toute petite chronologie. Celle-ci n'est pas exempte de modifications apportées de temps en temps par MATSUMOTO Leiji lui-même. Le système solaire compte en fait 10 planètes. Nommée Ramétal, celle-ci possède une orbite hors du de celui-ci. Tous les mille ans, elle revient à proximité de la Terre. Durant ce court laps de temps, est envoyée sur notre monde une reine Millenium. Yayoi et sa sœur Selen sont ainsi les dernières reines en date envoyées sur Terre pour guider les humains jusqu'en 1999 (sachant que le manga d'origine à été publié dans les années 70). Après une première adaptation TV en 1981 (La reine du fond des temps en VF), cette complexe saga sera adaptée en un magnifique space opéra animé en 1982 (Queen Millenium). Suite à un bouleversement cosmique, Ramétal sort de son orbite, et sombre dans un hiver éternel. Pour survivre, la population entrevoit une " solution finale " : la mécanisation de leurs corps.
C'est à ce moment que les choses se compliquent. Dans les adaptations sus-nommées, Yayoi se rebelle contre l'autorité de Ramétal, provoquant une guerre qui la mènera à son propre sacrifice. C'est alors qu'entrent en scène les OVA de Maetel Legend réalisées en l'an… 2000 ! Dans celles-ci, Yayoi semble avoir survécu et pris le pouvoir. Sombrant dans la folie par de multiples évènements survenant dans ces mêmes OVA (complots de ses proches, trahisons…) elle devient la Reine Promethium, un être mécanique voulant transformer tous les êtres humains en machines ! Vous arrivez à suivre ? En attendant, une chose est sûre : du fruit d'un amour terrestre passé, la Reine Millenium donna naissance à deux sœurs jumelles : Maetel et Emeraldas.
Bref, trois cachets d'aspirines plus loin, Maetel Legend nous présente en deux parties d'environ quarante minutes chacune, l'enfance tumultueuse des deux sœurs. Elle auront pour adversaire à un être mécanique démoniaque nommé Hard Gear, détenteur de la technologie pouvant transformer la chair en métal, et responsable de la folie de leur génitrice ! Elles se révolteront contre le processus de mécanisation de la population tout en essayent de ramener vainement leurs mère à la raison…
Basé sur un scénario riche en rebondissements et en conflits psychologiques, Maetel Legend est un divertissement honnête dans la pure lignée de l'univers de MATSUMOTO Leiji. Mais si esthétiquement, cette mini série est une réussite (les dessins des personnages sont fins et très colorés, l'animation correcte, les décors relativement détaillés, etc..), il aurait été utile d'engager un metteur en scène plus inspiré ! En effet, le défaut majeur de Maetel Legend réside dans une mise en scène bancale, alignant des faux raccords et des scènes d'action poussives (un comble pour un dessin animé nippon) ! Un exemple ? Imaginez un premier plan où nos deux héroïnes sont encerclées par une horde de vils soldats prêt à les abattre. Second plan : un vaisseau surgit de nulle part sur fond de décors zébrés. Troisième plan : nous retrouvons nos deux sœurs à bord de ce vaisseau en train de s'enfuir en compagnie de leurs mère. Étonnant, non ?
Malgré ces raccourcis de mise en scènes maladroits, la réalisation sait parfois se reposer, trop même... Ainsi, la scène finale de la seconde OVA nous montre Maetel et Emeraldas essayant de fuir la planète Ramétal en rejoignant le fameux Galaxy Express. Aucun suspense, aucune tension ne vient soutenir ce moment " fort ". Le tout est supportée par une musique " sponsorisée " par Bontempi©, mais audible (façon Cybersix), n'arrangeant rien à l'affaire. Bref, ce n'est pas non plus une catastrophe, mais l'addition de tous ces détails nuisent à l'ensemble de l'œuvre. Nous sommes loin du niveau des excellents clips de Daft Punk où encore du film de Queen Millenium qui fêtera bientôt ses vingt années d'existence…
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