Bill219 Petit Schtroumpf![]()

 | Sujet: Final Fantasy Unlimited Ven 17 Nov 2006 - 18:13 | |
|  Réitérer pour mieux régner. Est-ce la formule implacable du pouvoir "unlimited" ? Vraisemblablement non. Puisque si Final Fantasy Unlimited renoue plus explicitement avec les éléments à l’origine du culte Final Fantasy que son homonyme cinématographique (Final Fantasy : The Spirits Within), la vérité reste encore aujourd’hui amère : cette version anime ne tient pas toujours la route. Toutefois, nous ne la bouderons pas pour autant en lui offrant comme il se doit une présentation détaillée.
Une équipe à fort potentiel
Final Fantasy Unlimited ou une équipe talentueuse qui n’a pas su s’imposer. Puisqu’en effet, sur le papier, personne ne pouvait se douter de la supercherie. Square invite les studios Gonzo (Hellsing, Vandread) et Dentsu (Le Voyage de Chihiro) à collaborer ; le managaka Tomoro Hirata (L’irresponsable Capitaine Taylor) se charge du character-design ; Nobuo Uematsu parfait le tout de sa baguette magique… Seulement, la magie n’a pas lieu. A son lancement en 2001 sur la chaîne TV Tokyo, Final Fantasy Unlimited rencontre un tollé total. Pire même, Square décide d’écourter de moitié la série. On se retrouve ainsi avec un projet éclopé (25 épisodes au lieu des 52 initialement prévus) et aveugle (devant une tel marasme). Mais à qui la faute ? La déception de voir Square d’exploiter jusqu’au bout le filon ? L’aspect décalé de l’anime en contradiction avec les attentes des puristes ? L’interrogation plane encore aujourd’hui quant au désintérêt total des fans. L’intrigue, jusqu’à la découverte d’un nouveau monde
Plusieurs années auparavant, une joute oppose deux créatures célestes. Cette lutte provoqua des répercussions mystérieuses sur Terre : la création d’un pilier reliant le Ciel à la Mer (peut-on voir en cet acte une allusion à la création de l’archipel nippon selon la mythologie japonaise ?). Deux scientifiques, qui ne sont autres que les parents de nos têtes blondes héros : Ai et Yu Hayakawa, se lancent passionnément dans la recherche d’informations sur cet événement des plus abasourdissant. Des années de travail en découlent pour donner lieu à la rédaction d’un livre entier. Toutefois, la soif de curiosité de notre couple de chercheurs ne s’avère pas encore asséchée. Et c’est alors qu’ils décident de se rendre sur les lieux, d’explorer l’"Outer World"… Intrigue dramatique oblige, les événements virent au cauchemar. Nos deux chercheurs sont portés disparus.
Animés par la vive intention de retrouver leurs parents, Ai et Yu décident de s’appuyer sur une rumeur concernant un moyen des plus belliqueux de rejoindre le monde inconnu. Une rame de métro disponible à 0:13:13 précisément et seulement. La rumeur disait vrai et c’est ainsi que nos deux lurons de base âge rencontrent Lisa, une jeune femme se disant elle aussi à la recherche d’une personne chère. Ensemble, ils découvriront un monde empreint de magie sous le joug d’un tyran pas plus haut que trois pommes (à peine dix ans). Il ne manquera pas de lâcher des sbires aux trousses de nos héros à mi-temps. Heureusement, Kaze, un mercenaire solitaire viendra leur prêter main forte à plusieurs reprises en invoquant des divinités par le biais de son "Demon Gun".  Toutefois, le hic de l’intrigue réside en son déroulement qui ne nous laisse que peu de surprises. Ai et Yu souhaitent retrouver leurs parents… et la scène des retrouvailles sera la seule finalité. Quoi de plus linéaire ! De plus, Fabra, une fée narratrice qui apparaît à chaque début d’épisode, vous offrira un résumé de l’action comme note introductive. Enfin, le titre des épisodes dévoile les éléments clés des vingt-cinq minutes qui vont suivre. En somme, le spectateur est parfaitement averti du contenu de l’épisode avant même d’avoir débuté son visionnage. Sur le même plan, l’intrigue repose sur les épaules de personnages esquissés. Kaze et Lisa en sont les meilleurs exemples. Rares sont les informations qui les dépeignent. On devra se contenter de quelques bribes disséminées en début et en fin d’aventure mais rien n’indique clairement la raison de leur venu. Malgré tout, le spectateur s’accroche. On suit passivement une narration qui dévoile les révélations au compte goutte en se divertissant par les références parodiques à la saga.
Une caricature enfantine...
Oui Final Fantasy Unlimited plaît, à défaut de séduire. La légèreté de l’intrigue (une seule finalité), la féerie des paysages (bigarrés à souhait) et les clins d’oeils comiques vont de concert avec une caricature enfantine de la saga que nous connaissons tous.  Vous vous en êtes sûrement aperçu : la plume Tomoro Hirata est gorgée de soleil. Que ce soit au niveau des personnages ou des décors, les couleurs chatoient pour nous offrir une vision juvénile mais toute aussi mystérieuse de l’Outer World (des décors à grande échelle, aériens…). Ce choix artistique colle parfaitement à l’ambiance grivoise installée dès les premières scènes. Oui cette ambiance qui nous fait sourire, voire parfois rire tout au long de l’aventure. Par exemple, quand Ai (sœur jumelle de Yu) découvre la nature taquine de Chobi, un Chocobo farfelu qui ne peut s’empêcher de faire tourner l’humeur de Ai au vinaigre en attrapant ses cheveux. Cette scène, outre de lancer un clin d’œil sur la saga, révèle un comique de caractère (sur)prenant : Ai par sa susceptibilité et son cynisme. Et les références de ce genre ne manquent pas, qu’elles soient explicites ou implicites. De l’invocation d’Ifrit à la caricature du mage noir en le personnage de Fango, en passant par la présence de Mog et des Pampas, en recoupant par les musiques extraites directement (thème de fin de combat, des Chocobos etc.)… la culture "squarienne" sera sollicitée à maintes reprises ! Sur ce point, le mot "unlimited" prend tout son sens tant l’anime s’avère inépuisable en idées.
... estompée par le dédain des fans
Paradoxalement, le décalage créé partagea les fans dans un soucis d’équité injuste et impartial, laissant un public fort restreint. Puisque si Final Fantasy Unlimited comporte des défauts déjà cités, il offre également une synthèse appliquée des éléments clef de la saga. En ce point, il méritait une place plus chaleureuse auprès du public. Une place non caractérisée par l’esprit catalogueur des fans qui bannissent la créativité et ne soulignent que la laideur.  Le destin en a voulu autrement (en gardant une pensée pour que la lecture de ces lignes lui offre une nouvelle chance) : Square décida de rayer de la carte la deuxième saison. C’est ainsi qu’on se retrouve avec une série écourtée de moitié (25 épisodes au lieu de 52) qui laisse un goût amer d’inachevé involontaire comme message d’adieu. On comprend alors que Final Fantasy Unlimited aurait pu nous offrir un plaisir bien plus grand si Square n’avait pas qu’écouté son conseiller financier (ce qui peut tout de même se comprendre juste après le déclin de Final Fantasy The Spirits Whitihin).
Final Fantasy Unlimited ne rencontrera pas le succès escompté et ce malgré un titre évocateur et une équipe talentueuse. Il rate la gloire de la scène de l’anime à cause du dogmatisme des puristes. Puisque s’il ne se serait pas imposé par sa réalisation soignée, il aurait su nous émouvoir par un humour décalé s’appuyant avec maîtrise sur les éléments phares de la saga.Source : http://www.fantasy-source.com/ffu/index.html
Dernière édition par le Ven 17 Nov 2006 - 21:15, édité 1 fois | |
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Damien Schtroumpf de Diamant![]()

 | Sujet: Re: Final Fantasy Unlimited Ven 17 Nov 2006 - 18:22 | |
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