bon bin c'ètait normal que je post ce films d'animation puisque pèrsonne ne l'avait encore fait okiiii voisi l'histoir
Mes voisins les Yamada
Réal. et.
Réalisateur : Isao Takahata
Synopsis :
Nonoko, cadette espiègle au franc parler de la famille Yamada nous présente un à un les membres de son foyer peu ordinaire : le chef de famille Takashi Yamada, gentil homme d'affaires d'âge moyen un peu bougon, on épouse Matsuko, au naturel spontané, un brin flemmarde, vite démoralisée par les taches ménagères et autres travaux domestiques. Quant à Naboru, le fils ado, il déteste étudier...
Par Isao TAKAHATA…
" La famille de Mes Voisins les Yamada , dont l‘auteur de l’œuvre originale est Hiasaichi ISHII, se réunit constamment autours du kotatsu ( appareil de chauffage traditionnel surmonté d’une table basse et d’une couverture ). Nous retrouvons lors de ces moments, tous les éléments de la famille idéale décrite par les spécialistes de ce domaine, tels que ‘la communication familiale’, ‘l’égalité des taches’, le subtil ‘contact humain’ et ‘l’affirmation de soi’.
Moi-même, adepte du kotatsu j’apprécie vraiment la bande dessinée Mes Voisins les Yamada. Je me suis efforcé de faire un dessin animé aussi chaleureux que le kotatsu, en gardant à l’esprit le rôle important de cet appareil de chauffage.
Je ne pense pas que mon film puisse égaler la grandeur du kotatsu mais s’il pouvait réchauffer le cœur de tous les spectateurs, j’en serais vraiment heureux ! "
LA RECHERCHE DU BONHEUR…
" J’ai le sentiment que beaucoup de gens, ne pouvant accepter le décalage entre idéal et réalité, éprouvent une frustration indéfinissable qui leur fait perdre le goût de vivre. Même adultes, ils ont tendance à baigner dans l’univers de fiction et de féerie qui était le leur , enfants. Les dessins animés japonais les enferment dans ce monde fantasmagorique. Je pense plutôt que le rôle des films d’animations est de nous aider à mieux vivre la réalité. Ils doivent nous permettre de trouver le bonheur et non d’oublier les difficultés de la vie. Ils sont censés offrir aux enfants rêves et espoir. Il devrait y avoir plus de dessins animés qui, comme le fait la bande dessinée pour adultes, aident les gens à vivre heureux en acceptant la réalité. J’ai réalisé Mes Voisins les Yamada en pensant à tout çà.
LA VERITE PLUTOT QUE LE GAG…
La bande dessinée originale de Hisaichi ISHII est composée de quatre cases qui dépeignent l’idéal de la famille Yamada, mais tout s’effondre dans la dernière. La tension engendrée par ce sentiment de ‘devoir’, se relâche subitement et provoque le rire. A première vue, on peut croire à une bande dessinée basée sur des gags, mais en fait, elle illustre une vérité (ou au moins l’une des vérités ) sur ce qu’est la famille. D’où peut-être son côté comique. Cette vérité est familière à beaucoup de gens, moi y compris. Elle peut également nous rendre nostalgiques. Nous arrivons à rire des difficultés de la vie quotidienne. De plus, constater que nous sommes tous pareil, que nous vivons tous les mêmes choses, rassure.
L’image de la famille Yamada est loin de la famille traditionnelle, idéale, autours d’un chef de famille autoritaire, et d’une mère dévouée. Elle est également bien différente de l’image de la famille moderne, où tous les membres sont indépendants et sur un pied d’égalité. Il n’y a aucune volonté de les idéaliser . Leur façon d’être , les rapports du couple, les rapports parents-enfants, ne sont approuvés par personne. Cependant, lorsque nous rions des Yamada, ce n’est jamais moqueur. Même si cette famille paraît manquer de volonté, même si les histoires ressemblent plus à des gags, nous nous y retrouvons tous. Il faut donc respecter cette vérité. C’est ce que veut nous dire l’auteur, Hisaichi ISHII. Il n’y a pas de famille digne de ce nom sans cette part de vérité.
MES VOISINS LES YAMADA
Voici venu le temps de la famille
Commençons par une devinette : quel est le film dans lequel des parents en émoi se lancent à la recherche de leur enfant disparu, où un homme d'âge mur et à l'apparence anodine et insignifiante ose affronter l'adversité pour protéger sa petite famille, et où tout se résout grâce au chant choral du Que sera sera de Ray Evans et Jay Livingston ? Le cinéphile plus ou moins averti répondra L'Homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock. Il aura à la fois tort et raison. Car dorénavant ces quelques traits évoqueront aussi Mes Voisins les Yamadas. Mais, peut-on se demander, quel rapport, en dehors de ces détails superficiels, entre l'univers de celui que l'on surnomme le maître du suspense et le quotidien ironique de Isao Takahata? A priori, aucun.
Rien ne semble unir l'histoire spécifiquement anglo-saxone du film de 1956 aux petites anecdotes parfois comiques ou pathétiques, mais toujours justes de cette chronique japonaise. Celle-ci est inspirée d'une bande dessiné (Petite Nono) d'Isaichi Ishii très célèbre au pays nippon. A l'instar de Snoopy ou Mafalda, des dessins très simples, au graphisme enfantin, illustrent les petites récits d'une vie quotidienne légèrement teintée d'absurde. Les protagonistes en sont les membres d'une famille soudée malgré les différents. Il y a le père, cadre dans une entreprise dont l'éloignement l'oblige à se soumettre à la tyrannie du train de banlieue et donc à partir tôt le matin et à rentrer tard le soir ; son épouse, femme au foyer aux gestes englués dans un vague ennui ; la propre mère de celle-ci, qui en tant que doyenne, comme le veut la tradition, habite la maison de sa fille, ce qui ne va pas sans créer quelques conflits d'autorité ; et, pour finir, le grand frère et la petite soeur, l'un travaillé par les hormones de l'adolescence et l'autre bercée par les rêveries de l'enfance. Ainsi rien que de très prosaïque, d'excessivement banal. Et pourtant...
Comme dans l'ouvrage d'Hitchcock, le dérèglement vient ici signaler la somnolence du cadre familiale. Il le révèle et permet dès lors d'en sortir. Si cette rupture se devait dans la fiction américaine d'être spectaculaire et prenait la forme d'un rapt, elle est ici tout en retenue, en minimalisme. Elle est infime. Cependant, comme le veut la théorie du chaos, où une vibration d'ailes de papillon cause de furieux ouragans, elle fait boule de neige. Mais ces petits brisures ne produisent pas que des catastrophes du quotidien. Elles poussent également à la rêverie et à la fantasmagorie. L'adulte ou l'enfant s'arrête, s'immobilise durant un temps indéfini pour s'envoler sur les ailes du rêve. L'irréel devient alors l'élément indispensable d'une vie rendue pesante par les contingences des jours qui filent.
Où l'un usait de la symphonie pour peindre les liens qui unissent de manière indéfectible les membres d'une famille, malgré les tensions et les désirs d'évasion, l'autre joue d'une modeste flûte. Ce qui ne l'empêche pas de laisser soudain souffler le vent des angoisses et du lyrisme. Le film est scandé par d'espiègles haïkus, minuscules poèmes de 17 syllabes dont les touches d'aquarelle retiennent des instants fugitifs à la beauté trop vite consumée. Cette modestie n'empêche pas néanmoins l'élan vers une expression mouvementée et pleine d'entrain. Les Yamada se lancent alors vers les cieux ou s'enfoncent dans les profondeurs des océans. Leur horizon par la magie de la pensée et du dessin s'élargit. Ils sortent du confinement de murs trop vus, de rues trop connues pour, le temps d'un battement de cils, atteindre l'objet de leurs désirs.
Après le réalisme cruel du Tombeau des lucioles, Mes voisins les Yamada peut surprendre. L'apparente simplicité des lignes, leur économie semblent en rupture. En fait, une même sensibilité s'y exprime. On y trouve les ruptures de tons et de graphismes qu'affectionne Takahata. Et c'est le même rapport au temps qui s'y déroule, un écoulement où les jours se chassent avec douceur, des jours sur lesquels planent les ombres de la fin et de la mort. Cette peinture pleine de pudeur saisit une expérience du temps qui passe commune à tous et à chacun. Elle est à l'origine du plaisir que ces scènes si profondément japonaises amènent à chacun d'entre nous.
.Merlet